2016

Effectif de géniteurs 2016

Mis à jour le 16 janvier 2018


 État 2016 non défini : pas encore de seuils établis. Descripteur non opérationnel.
 Tendance 2016 à la hausse : estimation plus importante qu’en 2014.
État et tendance donnés par le groupe général Tableau de Bord le 21 mars 2017.

Objectifs :

L’effectif de géniteurs correspond au nombre estimé de géniteurs d’aloses (grande et feinte confondus) présents sur la Charente sur les 3 principales frayères (Taillebourg, La Baine et Crouin).

Les principaux résultats en un clin d’œil :

Le graphique ci-dessous présente le nombre de géniteurs estimés sur les trois principales frayères depuis 2010.

Estimation du nombre de géniteurs sur les frayères de Taillebourg, La Baine et Crouin entre 2010 et 2016
Années 2010 2011 2013 2014 2016
Nombre de géniteurs d’aloses estimés 24 500 39 000 28 000 16 500 22 000

Aloses : grandes et feintes.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’écoute des bulls d’aloses entre avril et juin sur les sites potentiels décrits par les études de 2001 (Fabien Millot, 2001), celles des potentialités piscicoles de 2003 (Hydroconcept, 2003) et les sites complémentaires proposés par l’ONEMA/Cellule Migrateurs en 2009.
Le bull correspond au bruit caractéristique effectué par les aloses lors de leurs déplacements circulaires à la surface de l’eau pour expulser leurs gamètes. La reproduction a lieu la nuit avec un pic d’activité vers 2h.
Pour les suivis, les Fédérations de pêche 17 et 16 ainsi que l’ONEMA 16 et 17 accompagnent les membres de la Cellule Migrateurs.
Un binôme est nécessaire pour chaque écoute. Sur chaque site, le nombre de bulls est comptabilisé par période de 15 minutes. On réalise au moins 2 périodes de 15 minutes par site, de préférence sur la période de la nuit où les bulls sont les plus nombreux, entre minuit et 3 heures.
Des enregistreurs audio-numériques sont placées sur les 3 principales frayères : Taillebourg, La Baine, et Crouin. A elles trois ces frayères représentent près de 50% de l’activité de reproduction du bassin Charente. Des calibrages ont été réalisés afin de quantifier la proportion du nombre de bulls entendus par les enregistreurs par rapport à l’oreille humaine. Les appareils ont été posés une fois par semaine, du 29 avril au 30 juin, ce qui représente 10 semaines de suivi. Six nuits de calibration ont été réalisées sur la saison. L’échantillonnage n’est pas continu, les données des nuits manquantes ont été extrapolées (grâce aux variables environnementales débit/températures et la saisonnalité).

L’étude de 2014 avait abouti à une méthode d’estimation du nombre de bulls par frayère. Le nombre de géniteurs est estimé à partir du nombre de bulls comptabilisé en utilisant plusieurs hypothèses basées sur le fractionnement de la ponte des aloses en relation avec la maturation progressive des ovocytes dans le temps (Taverny, 1991 ; Cassou-Leins et al., 2000 in Chanseau et al., 2006). Les hypothèses de calcul utilisées sont (Cassou-Leins & Cassou-Leins, 1981) :
· les géniteurs ne se reproduisent que sur une seule frayère,
· un bull donne lieu à une ponte,
· à un bull correspond une seule femelle et un mâle,
· une femelle pond 5 à 7 fois au cours d’une saison de reproduction.

Le nombre de géniteurs est finalement calculé d’après la formule :
Géniteurs sur le site = ((Nombre de bulls total )/(Nombre de ponte))×2

Observation des première reproductions en 2016 :

Sur l’axe Charente, les premiers bulls ont été enregistrés le 8 avril à Taillebourg avec une eau à 14,7°C (première nuit des suivis par enregistrements audionumériques). A Crouin, les premiers enregistrements de bulls n’ont pu être réalisés qu’à partir du 21 avril à cause de problèmes techniques. Une légère activité à été observée cette nuit là (11 bulls par quart d’heure au pic d’activité à 2h du matin avec eau proche de 14°C).
La période de reproduction sur le bassin s’est terminée à la fin du mois de juin (eau à 23°C) (une légère activité a été observée à Taillebourg le 13 juillet).
La totalité des frayères suivies en aval de Crouin ont été actives sauf le site du "Bac de Dompierre". Une fois de plus, il a été difficile de mettre en évidence des frayères actives en amont de Crouin, et plus particulièrement en amont de Châteauneuf-sur-Charente.
Le pic d’activité s’est déroulé autour du 13 mai pour l’année 2016, suite à une augmentation des températures et une baisse du débit de la Charente. L’activité se réduit ensuite significativement à partir de la mi-juin. Selon les frayères, le rythme de l’activité peut différer, avec, par exemple, une activité plus importante sur Taillebourg (frayère la plus en aval, soumise au rythme des marées) autour du 27 mai.
Le couple débit-température a un effet sur l’activité de ponte des aloses. Cela se vérifie en 2016 lorsque le petit coup d’eau du début juin, accompagné d’une baisse des températures, a provoqué une baisse de l’activité des aloses.