Mis à jour le 24 août 2017
– État 2015 non défini : descripteur non opérationnel
– Tendance 2015 non définie : descripteur non opérationnel
État et tendance donnés par la Cellule Migrateurs et validés par le groupe général Tableau de Bord le 9 février 2016.
Évaluer et suivre l’état du stock en montaison sur le domaine fluvial. Cela correspond au suivi du recrutement fluvial. Pour cela, il est nécessaire de disposer d’un système qui permet de quantifier le passage des anguilles. Cet effectif en montaison peut être calculé et estimé grâce à une station de comptage ou une passe à anguilles.
Il est possible d’utiliser le nombre d’anguilles qui passent à la station de comptage du barrage de Crouin, en aval de Cognac à 100 kms de l’embouchure de la Charente. C’est l’unique lieu sur la Charente où l’on peut réaliser un dénombrement des poissons migrateurs grâce à la station de comptage.
La station de comptage a été mise en place en même temps que la passe à poissons, en 2010. Depuis janvier 2010, les poissons migrateurs sont comptabilisés et mesurés, pour la plupart, grâce à une caméra reliée à un ordinateur. Cependant, un incident technique a entraîné l’impossibilité de dénombrer les passages de décembre 2010 à mars 2012.
Le suivi se fait par le comptage des poissons qui empruntent la passe à bassins. Pour cela, Le site est équipé d’une chambre étanche, vitrée, aménagée en amont de la passe à bassins, avec un système d’enregistrement vidéo. Une autre chambre étanche, vitrée, de l’autre côté de la passe permet d’assurer un éclairage continu de la colonne d’eau (rétro-éclairage).
Actuellement, nous ne disposons pas d’enregistrements d’anguilles opérationnels et fiables. Des bilans des montaisons enregistrés ont été listés ci-dessous mais ils ne sont pas représentatifs des remontées réelles établies dans la passe.
Le mode d’enregistrement actuel ne nous permet pas d’observer toutes les anguilles en montaison. Les petites anguilles (<20cm) ne sont pas toujours détectées par le logiciel. Les résultats sont donc des minimums. Nous essayons actuellement d’optimiser les réglages pour obtenir dans l’avenir un enregistrement exhaustif des jeunes anguilles en montaison.
« Attention : l’augmentation du nombre d’anguilles juvéniles observées en montaison peut être expliquée par l’amélioration des techniques d’enregistrements d’images et non uniquement par une augmentation du nombre d’individus. »
La migration des anguilles avec 65 individus comptés à la vidéo est un des plus faibles effectifs depuis 2010 (53 à 176 individus). Cependant à cet effectif compté, il faut rajouter l’échappement au barrage qui, pour cette espèce, est vraisemblablement sans commune mesure avec les passages à la passe. Enfin, en période de crue (passe submergée), les anguilles peuvent monter sans passer obligatoirement par la passe. Ces deux facteurs impliquent que même si l’enregistrement à la passe est optimum, les résultats obtenus ne pourront être que des minimums.
Déroulement et rythmes de la migration :(extrait du rapport de SCEA 2015).
Compte tenu de l’échappement au comptage, les commentaires sur le déroulement de cette migration à partir de cet échantillon observé par la passe, sont limités. Hors les périodes de hautes eaux (avec correspondance du pic hebdomadaire de passages du 7-13 mai), la principale vague s’est déroulée lors de la baisse de débit et concomitamment à une hausse de température de l’eau. Les derniers passages ont eu lieu en juillet (exception d’une grande anguille en novembre).
Le gros des passages s’est produit en mai comme les années précédentes : le déroulement de la migration à la passe a été dans la moyenne de celles observées
jusque-là. Le pic hebdomadaire de près de 65 % de la migration observée à la vitre, a eu lieu du 30 avril au 06 mai.
L’activité horaire (GMT+2) des anguilles observée à la passe de Crouin est essentiellement nocturne, avec 81 % des observations entre 23h00 et 05h00, proportion classique pour cette espèce.
La taille des anguilles en montaison :
Près de 99 % de l’effectif total d’anguilles a été mesuré (96 % en 2014, 81 % en 2013), la taille moyenne de cet échantillon est de 22 cm, avec des valeurs allant 9 cm à 67 cm. Près de 50 % de cet échantillon est constitué par des individus de 9 à 16 cm : ces petits individus sont détectables grâce à la mise en place de fonctions avancées du logiciel de détection. 27 % des individus sont entre 16 et 30 cm et 23 % ont une taille de plus de 30 cm, mais malgré ces différences dans les classes d’âge, ces populations ont un même rythme de migration, franchissant le barrage avec le même timing.
Il n’y a pas de données historiques étant donné que la station de comptage a été mise en place en janvier 2010.
Il n’y a pas actuellement de référence tant que l’optimisation d’enregistrement ne sera pas réalisée.
De 2010 à 2012, la Cellule Migrateurs a récupérée les vidéos enregistrées, les a dépouillée (lecture et distinction du passage des poissons migrateurs) et analysée (bilan des passages).
Depuis 2013, un prestataire réalise ce travail : SCEA DARTIGUELONGUE.
Le Programme d'actions pour la Sauvegarde et la Restauration des Poissons Migrateurs Amphihalins sur les Bassins Charente et Seudre est cofinancé par l'Union europénne. L'Europe s'engage en Nouvelle-Aquitaine avec le Fonds européen FEDER
